Année de la BD, Tome 7 : Les adaptations de classiques en bandes dessinées
Ces dernières années ont vu fleurir nombre de bandes dessinées dont le scénario adaptait des films, des romans, des essais et surtout beaucoup de classiques de la littérature.
Les classiques en BD : un but didactique
L’adaptation des classiques en BD a longtemps été ciblée pour les enfants dans un but didactique.
Ces adaptations, souvent scolaires, n’avaient pour but que de donner une idée d’une œuvre classique et de la simplifier. Le résultat était pour la plupart peu original et parfois même médiocre du point de vue scénaristique et graphique . L’idée était de rendre plus accessible une œuvre jugée difficile pour un public scolaire. Cependant ce genre a bien évolué.
Par exemple, les éditions mangas Kurokawa proposent une série de mangas dans la collection KuroSavoir qui reprennent de grandes œuvres et des classiques avec un très bon art de la vulgarisation. KuroSavoir a publié aussi bien des classiques comme Crime et châtiment de Dostoïevski que des ouvrages philosophiques comme Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche.
Les œuvres du domaine public
Une autre tendance des maisons d’édition de BD est de se précipiter sur les œuvres tombant dans le domaine public. On a pu voir par exemple en 2011 fleurir les adaptations BD et cinématographiques de La guerre des boutons venant de tomber dans le domaine public cette même année.
Des adaptations ou des interprétations
Cependant, depuis quelques années, les adaptations littéraires ont gagné en qualité. Elles sont davantage à destination des adultes et n’ont plus vocation à faire découvrir l’œuvre originale, mais plutôt à proposer l’interprétation des scénaristes et des dessinateurs en recréant une véritable nouvelle œuvre.
De grands auteurs de BD se sont frottés avec brio à l’exercice : Martin Veyron avec l’adaptation de la nouvelle de Tolstoï Ce qu’il faut de terre à l’homme, Pascal Rabaté avec l’adaptation de Ibicus du même Tolstoï, Christophe Chabouté avec la nouvelle de Jack London Construire un feu, Jacques Ferrandez avec les livres d’Albert Camus L’étranger et Le Premier homme, ainsi que ceux de Marcel Pagnol avec Jean de Florette et Manon des sources, ou encore Guillaume Sorel avec Le Horla de Guy de Maupassant. L’auteur de mangas Gô Tanabe a également magnifiquement adapté des nouvelles de Lovecraft : Dans l’abîme du temps et Les montagnes hallucinées.
La Médiathèque départementale vous propose de découvrir une sélection de bandes dessinées adaptées d’œuvres classiques ou de romans plus récents.
À suivre : Tome 8 : La biographie dessinée