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Année de la BD, Tome 2 : l'art du graphisme dans la BD

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Quand on parle de BD, on pense en premier lieu à Tintin, Astérix ou Titeuf. Ce sont des titres qui nous parlent, des personnages bien connus du grand public.

Couvertures de 4 bandes dessinées avec slogan Année de la BD 2020
Coup de coeur

En effet, en matière de graphisme BD, la Ligne claire (représentée surtout par l’école belge avec Hergé, Bob de Moor, Jacobs…) est sans doute le style graphique le plus connu.

Innovation et expérimentation en BD 

 

Mais très tôt les dessinateurs sont allés explorer  des styles graphiques ainsi que des narrations innovantes jouant sur le dessin, la mise en page voire même sur le format des albums.

L’auteur Chris Ware (Jimmy Corrigan, Quimby the Mouse…) tout en se rapprochant de la Ligne claire par son dessin, utilise la clarté de son graphisme en le détournant par une composition des  pages géométriques qui va jusqu’à l’abstraction. Chacune de ses bandes dessinées est un objet différent dont la réalisation est poussée à la perfection.

Voici, en images, un échantillon du travail de Chris Ware, autour de Jimmy Corrigan.

Un auteur français, Marc-Antoine Mathieu, utilise également le graphisme comme élément de narration. Il mène une véritable expérimentation sur l’objet-livre et réalise de réelles prouesses conceptuelles. L’utilisation du noir et blanc, du format, de collages, de découpages de cases, tout est prétexte à réinventer le récit et l’objet-livre (Dieu en personne, 3’’, le décalage, Otto : l’homme réécrit, l’Ascension & autres récits

Des graphismes sublimés

 

Ce n’est pas pour rien que la BD a obtenu le statut de 9ème art. Des dessinateurs, comme Enki Bilal, exposent dans des galeries d’art leurs planches ou leurs tableaux. Schuiten et Peeters se sont lancés dans l’aventure des « Cités obscures ». Druillet et Moebius réinventent l’imagerie de  science-fiction. Larcenet nous étonne par son changement de style dans le troublant, sombre et magnifique « Blast ». Plus récemment, Emil Ferris a fait l’unanimité des critiques pour « Moi, ce que j’aime c’est les monstres ». Son dessin puissant, tout en hachures et entièrement réalisé au stylo, sublime ce roman graphique aussi émouvant que dérangeant.Cette vidéo de quelques minutes, diffusée dans l'émission Tracks sur Arte, explique les circonstances dans lesquelles est né ce roman graphique monumental (pas mois de 400 pages) :

 

 

Pour aller plus loin dans la découverte de bandes dessinées innovantes, voici une petite sélection :

A suivre : Tome 3 : Ce que les mangas nous cachent