Remarquée par différents médecins au début du 20ème siècle, la création artistique des "malades mentaux" (expression d'alors) fait l'objet d'études. On parle de l'art "des fous". En 1945, le peintre Jean Dubuffet, après avoir effectué un travail colossal (visites d'hôpitaux psychiatriques, rencontres avec médecins, malades, directeurs de prison, artistes et éditeurs) donne une première définition claire et baptise ces productions artistiques "art brut".

Il est admis que "les œuvres d’Art Brut sont réalisées par des créateurs autodidactes, des marginaux retranchés dans une position d’esprit rebelle ou imperméables aux normes et valeurs collectives, qui créent sans se préoccuper ni de la critique du public ni du regard d’autrui. Sans besoin de reconnaissance ni d’approbation, ils conçoivent un univers à leur propre usage. Leurs travaux, réalisés à l’aide de moyens et de matériaux généralement inédits, sont indemnes d’influences issues de la tradition artistique et mettent en application des modes de figuration singuliers." (cf Musée d'art brut à Lausanne qui présente la collection regroupée par Jean Dubuffet).

Cette définition sera élargie en 1963 et n'est pas définitive encore aujourd'hui (art naïf, création hors norme, etc.).

La Médiathèque départementale vous propose les documents en lien avec l'exposition d’Art Brut proposée par Alain Bouillet, intitulée « De l’Humaine Condition… Les rencontres d’un amateur d’Art Brut », visible jusqu'au 1er mars 2020 au Centre d'art Jean-Prouvé.