Traversant les époques et les cultures, la figure de la mère occupe une place importante dans la littérature. Les écrivains explorent souvent la complexité des relations mère-enfant, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Ces portraits mettent en lumière les aspects affectifs, psychologiques et sociaux de ce lien si précieux, et présentent des mères pour certaines idéalisées, pour d'autres étouffantes.

Plusieurs facettes de ces figures maternelles ressortent de la sélection présentée ci-dessous. Dans La nuit chienne de Rachel Yoder, la mère est présentée comme sacrificielle pour le bien-être de son enfant au point d'en perdre son identité et de se métamorphoser en animal. Dans Trois filles et leur mère de Sophie Carquain, elle est dominatrice et étouffante auprès de ces trois grandes dames que sont Marguerite Duras, Simone de Beauvoir et Colette. 

La mère est aussi parfois présentée comme abandonnique ou absente. Pour exemple, les romans Ma mère cette inconnue de Philippe Labro ou Dites-lui que je l'aime de Clémentine Autain analysent le manque d'attachement et abordent la nécessité de grandir avec ce vide dans la vie. 

Enfin, la mère peut être aussi source de complexités et d'ambiguïtés comme dans Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan, roman dans lequel se trouvent à la fois de grandes actions d'amour et des comportements des plus troublants.

La littérature offre ainsi un espace riche pour comprendre et explorer ces dynamiques mère-enfant.