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Kitnum tablettes à la médiathèque de Saint-Eloy-les-Mines 2/2

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Depuis 2019, la médiathèque intercommunale de Saint-Eloy-les-Mines a testé l'un des 4 kits baptisés Kitnum. Ces kits d'animation sont constitués au choix d'une imprimante 3D, d'un projecteur tactile, de casques de réalité virtuelle, d'instruments de musique ou encore d'accessoires de dessin pour tablettes numériques. Fabien Laouer, animateur multimédia et Jean-Pierre Michy, bibliothécaire, ont bien voulu répondre à quelques questions après avoir testé le Kitnum tablettes dans le cadre d'ateliers musique.

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Retour d'expérience Kitnum Tablettes
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Comment s'est passée la prise en main et l'installation du matériel ?

Fabien : Le Skoog est assez facile à installer, si on suit les recommandations. Par contre lors de l’utilisation il peut y avoir des bugs et quand vous appuyez sur une couleur le son ne sort pas. Il est possible de le jumeler avec une playlist iTunes, à condition d'avoir acheté les titres car ils sont payants. Il est indiqué comme étant compatible avec Spotify, mais je n’ai jamais réussi à jumeler ma playlist Spotify avec le Skoog.

Jean-Pierre : La prise en main du clavier est très facile. Il s'agit de matériel de qualité. Par contre, l'amplification sonore manque cruellement. La tablette seule est insuffisante pour une diffusion nette et puissante. C'est un peu frustrant. Une paire de petites enceintes pourrait suffire à pallier ce problème…

Quels sont les publics qui ont participé aux animations ?

Fabien : Les ateliers se sont déroulés dans le cadre d'accueils de classe de CM1-CM2. Il s'agit donc d'enfants de 9 à 10 ans. Il serait possible de proposer ces ateliers à des enfants plus jeunes.

Comment avez-vous organisé les ateliers?

Fabien : N’étant pas musicien du tout, je suis parti sur une animation ludique autour du recueil de musiques que propose le Skoog. Sur la tablette s'affichent des ronds de couleur. Ils correspondent à chacune des faces de l’appareil. Lorsqu'un rond jaune apparaît, il faut appuyer sur le côté jaune du Skoog. Ensuite ce sera le tour d'un rond rouge, il faudra appuyer sur le côté rouge et ainsi de suite… Cela permet de jouer des mélodies plus ou moins connues. (Le Skoog étant certainement finlandais car l’hymne du pays est disponible dans le recueil. Mais à moins d'être finlandais, il n'est pas donné à tout le monde de reconnaître cet hymne.) Dans le principe cela rappelle un peu le jeu du Simon. Evidemment au départ on commence par une mélodie facile et après on attaque des mélodies plus compliquées.

Jean-Pierre : Je joue du clavier depuis longtemps ce qui, je pense, m'a beaucoup aidé pour imaginer comment utiliser ce type d'instrument dans le cadre d'une animation. Avec des groupes de six élèves, j'ai montré comment construire un accord de façon très mathématique, sans solfège. A partir de n'importe quelle note du clavier, compter quatre notes (touches blanches ET noires) vers la droite et rester sur ces deux notes, la première et la dernière, ce qui nous donne une tierce majeure (mais pas la peine de les embrouiller avec des termes techniques). A partir de la dernière note, compter trois notes cette fois. Cette troisième note permet de construire un accord parfait majeur (une tierce majeure + une tierce mineure). Ce modèle très visuel et très mathématique du 4+3 permet d'aborder la musique de façon simple. Lorsque tout le monde a bien compris (c'est instantané avec des élèves de CM1 et CM2), on inverse le schéma et on fait un 3+4, ce qui inverse l'ordre des tierces et donne cette fois un accord mineur. Cette petite explication est très visuelle sur le clavier. Menée avec l'application de piano classique, elle est très efficace. Elle a permis de faire ressentir la différence entre un accord majeur et un accord mineur.

On a basculé ensuite sur le module de synthétiseur de l'application GarageBand, qui propose un arpégiateur avec de purs sons de synthèse. J'ai scindé le groupe de six élèves en deux (parce que le clavier est trop petit). Chacun a construit un accord et gardé sa position au-dessus du clavier. Quand je posais ma main sur leur épaule ils appuyaient sur les touches, lorsque j'appuyais à nouveau ils soulevaient la main, ce qui a permis d'alterner les accords, l'arpégiateur produisant lui-même une séquence rythmique et musicale. Ensemble, légèrement guidés, ils ont construit un petit morceau de musique électro sympa et original que l'on a fait tourner pendant quelques minutes. Le synthé, c'est l'instrument Do It Yourself par excellence. Chaque élève a eu le temps de participer, de construire ses accords, et l'un d'entre eux, jeune pianiste, a même fait démonstration de ses talents en interprétant la fameuse marche impériale de Star Wars. Ils ont également apprécié  "gratter" les paramètres du synthé (par les molettes de contrôle sur le clavier ou directement sur la tablette) et ainsi modifier les sons et les effets.

Quel a été l'accueil du public ?

Fabien : Les enfants se sont tout de suite pris au jeu. Par contre, lorsqu'un rond jaune apparaît, que l’on appuie sur le côté jaune et qu’aucun son ne sort c'est frustrant car il faut recalibrer le Skoog et cela casse un peu l’ambiance du jeu.

Jean-Pierre  : Les élèves étaient ravis. Le côté magique de réussir à faire de la musique sans rien y connaître a bien fonctionné. Le résultat est très positif. Et en se rappelant des formules simples (4+3 ou 3+4), les enfants seront capables de construire des accords sur n'importe quel clavier qui pourra leur tomber sous la main à l'avenir, piano ou synthé.

Quelles autres activités musicales proposeriez-vous ?

Fabien : Lorsqu'on n'est pas soi-même musicien, il est difficile de proposer de multiples animations. Quelques exemples : on peut changer les tonalités, accompagner les titres de votre playlist en y intégrant des sonorités du Skoog, associer le Skoog à l’application GarageBand et plein d’autres activités.

Retour d'expérience Kitnum Tablettes
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