Le dispositif Kitnum permet aux bibliothécaires d'expérimenter différentes actions selon leur projet d'animation, mais aussi d'être partie prenante dans la rédaction du futur guide d'utilisation du Kitnum aux côtés de la Médiathèque départementale. Damien, médiathécaire à Saint-Germain-Lembron, a bien voulu répondre à quelques questions. 

Comment s'est passée la prise en main et l'installation du matériel ? 

Entre la PS4, le projecteur, la caméra, les manettes, le casque et évidemment tous les câbles, le montage s'annonçait a priori laborieux. Heureusement, le manuel accompagnant le kit fut très utile et simple à comprendre, notamment grâce à un lien menant à un tuto sur Youtube.
Le montage et le rattachement entre les différents appareils fut donc relativement simple.

Le seul élément que je ne pensais pas utiliser dans le kit était le vidéoprojecteur puisque l'on en disposait déjà d'un sur les lieux. Malheureusement, notre projecteur personnel était trop haut placé pour relier les différents câbles. J'ai donc utilisé celui présent dans le kit.

Le principal problème qui s'est posé une fois tous les appareils reliés fut leur placement. Bien placer le projecteur pour remplir suffisamment l'écran blanc. Une table a fait l'affaire et le reste fut posé à même le sol. Se posait surtout le problème de la caméra et de son emplacement pour qu'elle soit à la bonne hauteur de la personne porteuse du casque, qui peut jouer debout ou assise. Après quelques essais infructueux, j'ai choisi de poser la caméra sur un tabouret ou sur une chaise selon la taille du joueur(se). L'installation n'avait rien de bien glamour mais le résultat fut plus que satisfaisant.

Quels sont les publics qui ont participé à vos animations ? 

La tranche d'âge des joueurs tournait principalement autour des 10-12 ans et la répartition des sexes était à peu près équitable.  Les parents et les adultes en général étaient un peu plus frileux et n'osaient pas toujours tester. Mais, souvent, vu que l'écran géant projetait l'image du jeu, cela finissait par tenter les parents et ils enfilaient le casque à leur tour. Je ne saurais en revanche dire combien de personnes ont testé la réalité virtuelle (ou VR pour les connaisseurs) durant sa mise en place. Il y avait du monde à chaque fois, surtout vers la fin où le bouche-à-oreille commençait à fonctionner.

Comment avez vous organisé les ateliers ? 

A la base, je pensais mettre en circulation la réalité virtuelle pour la première fois durant les vacances d'avril. Un empêchement personnel m'a contraint à annuler. J'ai ensuite proposé la réalité virtuelle tous les samedis du mois de juin. Puis, face à la demande ainsi qu'à la disponibilité croissante de la salle où l'on propose les jeux vidéos, j'ai élargi les horaires jusqu'à atteindre presque tous les après-midis. La salle étant fraîche, c'était un argument supplémentaire en période de canicule.

Pour la mise en place, je n'avais pas rédigé de fiches d'inscription et j'avais laissé les jeunes (et moins jeunes) venir quand ils le voulaient. Même lorsqu'ils étaient une dizaine autour de la console, ils s'auto-organisaient plutôt bien, se passant le casque toutes les 10/15 min.

Quel a été l'accueil du public ?

C'est un succès. La réalité virtuelle, que quasiment personne n'avait testé préalablement, a plu à tout le monde quel que soit l'âge du joueur. Aucun retour négatif.

Quels jeux ont le mieux fonctionné ? 

Sans hésitation, le jeu le plus joué est "Eagle Flight". Si le jeu est répétitif, c'est le meilleur et le plus simple pour débuter la réalité virtuelle. Les autres ont été testés de manière plus ou moins égale je pense.

Personnellement, j'ai un coup de coeur pour" SuperHot".

Damien ROUX - Médiathèque de Saint-Germain-Lembron/  La Licorne